INTERVIEW : Arii MEUEL “Merci pour ces moments que je n’oublierai jamais”


Après un tout petit peu plus de 2 saisons passées au REAL, c’est avec le cœur lourd que nous avons appris qu’Arii MEUEL allait devoir quitter le club après le derby contre le Stade Montois. Retour au pays pour le plus landais des tahitiens. Il tenait à dire quelques mots aux supporters et à expliquer notamment les raisons de ce départ… Interview.


REAL CHALOSSAIS : Salut, Arii, nous avons appris que tu devais rentrer au pays, quelles sont les raisons de ton départ ?

Arii : La raison de mon départ est professionnelle. On m’a proposé un poste de cadre technique à la fédération tahitienne de basketball. Après être parti de mon île pendant 15 ans, je me suis dit que c’était l’opportunité pour enfin rentrer, même si c’est avec le cœur lourd que je pars car je me sentais un peu comme chez moi ici dans les Landes et plus particulièrement au REAL.

REAL CHALOSSAIS : Quel est ton meilleur souvenir au sein du club ?

Arii : Alors mon meilleur souvenir, c’est difficile car j’ai plein de bons souvenirs après 2 saisons et 1/4. Je vais en choisir 2. Le premier serait la victoire contre Golfe-Juan à Saint-Aubin avec la moitié de l’équipe blessée. Elle a une saveur particulière car en face, je jouais contre des amis de longue date et mon coach de cadet France à Antibes. Le second souvenir, c’était à l’entrainement (et c’est pas une légende) j’ai vu Romain Latapy demander la balle au poste bas. J’étais fier de lui.

REAL CHALOSSAIS : Ton pire souvenir ?

Arii : Le premier qui me vient à l’esprit est la défaite en coupe des Landes la saison dernière face à HDC. Je ne l’ai toujours pas digéré à vrai dire. Aussi, toujours à l’entrainement, j’ai vu Romain Latapy, qui venait de recevoir le ballon au poste bas, attaquer le cercle… Je ne pourrais jamais enlever cette image de ma tête et depuis j’ai compris pourquoi il ne va jamais dans la raquette.

REAL CHALOSSAIS : Quelles sont les personnes qui t’ont marqué au REAL ?

Arii : Cette question est vraiment difficile. Je pourrais faire un mémoire avec les personnes qui m’ont marqué. J’ai en tête par exemple Pierre Dezes et sa capacité à se garer dans sa porte de garage chez lui après être venu boire 1 ou 2 bières à la maison. Baptiste, son frère, et ses feintes de boulanger sur le terrain dont lui seul a le secret. Mes cadettes qui peuvent faire un marathon du papotage qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige. La mauvaise foi et l’auto-arbitrage à l’entrainement de Francky Ben’s. Le registre Walt Disney du King Ilardia. La gentillesse sans limite des Tournier. Mon apprenti raseteur Yann Brocaires qui a du potentiel dans la discipline. Romain Latapy qui est le plus grand mauvais perdant de l’histoire devant Lebron James. Crack qui n’aurait jamais pu jouer au foot à cause des hors-jeu, Thomas Descat qui a survécu (selon lui) a une attaque au couteau. Remi Tresgots et sa mentalité d’enfant de 11 ans et demi. Le nombre de choses que tu peux trouver chez Cyril est aussi incroyable. Loïc Darrieutort et sa vessie d’oiseau, Assane Seck qui pourrait donner des cours de zen attitude à Phil Jackson lui-même, Marcel Tremea qui devrait faire attention à la déforestation pour ses rapports de match avec ses feuilles format A1, et enfin les supporters qui sont toujours là et qui te paient des coups après les matchs. Bref je peux continuer comme ça toute la journée. 2 saisons c’est long.

REAL CHALOSSAIS : Après 2 ans que penses-tu du club ?

Arii : Le REAL est un club familial qui fonctionne très bien grâce à une équipe de dirigeants et de bénévoles impliqués dans la vie du club. Les supporters sont présents et sont un vrai plus lors des matchs de la 1 et de toutes les autres équipes. Et le plus important, c’est que le REAL doit être le club qui offre les meilleurs repas d’après match. Ça va beaucoup me manquer notamment les soirées côte à l’os et magret de canard.

REAL CHALOSSAIS : Si tu devais nous dire un dernier quel serait-il ?

Arii : Plutôt deux derniers mots… D’abord « Désolé ». Je voudrais m’excuser, auprès des dirigeants, des supporters, de mon équipe et aussi de mes filles, de vous quitter comme ça en pleine saison si je pouvais faire autrement, croyez-moi, je le ferais. Et puis à tout le monde un grand « MERCI ». Merci de m’avoir accueilli comme vous l’avez fait, merci pour ces moments que je n’oublierai jamais, merci pour ces souvenirs qui resteront gravés.

Bref, Mauruuru roa.

 

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