Johanna Bourdenx et Marina Duclap
Deux générations unies pour le meilleur !
Après 18 journées, les filles sont potentiellement leader avec un match en moins (qui se jouera face à Bidos samedi 26 mars). L’emballement final débute donc où rien n’est joué en haut du classement. Chaque match sera important face aux 3èmes, 5èmes et 1ères avant de clôturer par la réception des dernières. A l’aube de la 19ème journée, petit interview croisé entre deux filles qui incarnent dans l’équipe deux générations différentes mais unies sur le terrain pour le meilleur cette saison, en témoigne leur première place au classement des meilleures défenses. Marina Duclap, 30ans, et Johanna Bourdenx, 18ans, parlent chacune sur l’autre génération.
REAL Chalossais. Comment qualifies-tu l’autre génération ?
Marina Duclap : Les jeunes sont des filles attachantes.
Johanna Bourdenx : Les vieilles ont un groupe soudé, que ça soit sur le terrain ou en dehors. C’est une bonne génération qui a su construire une équipe de copines avec un bon niveau, qu’elles ont dû compléter avec nous, les « jeunes ».
RC : Une qualité chez les autres?
MD : Leur joie de vivre et leur authenticité !
JB : C’est l’envie. Elles sont aussi très compétitives bien que beaucoup d’entre elles soient rongées par l’arthrose et la sciatique. Elles ont toujours cette volonté de pousser l’équipe vers le haut sans baisser les bras. J’en dirai pas plus, déjà qu’elles ont le globe…
RC : Un défaut chez les autres ?
MD : Leurs goûts musicaux !
JB : Sans aucune hésitation, c’est leur manque de diplomatie envers les arbitres. Je pense que depuis le début de la saison, nous en sommes à 2 techniques pour Claire Casaux, 2 pour Jess, 1 pour Marina, 1 pour Sandrine et 1 pour Aurore. Alors que nous, les jeunes, nous sommes très sages, on ne l’a ramène jamais, que ça soit sur le terrain ou en dehors… Cependant, c’est quand même un plus pour engraisser le « cochon » de l’équipe !
RC : Quelque chose que vous ne supportez pas chez autres ?
MD : Elles ont un langage plutôt étonnant et assez incompréhensible.
JB : Leur répertoire musical : quand il faut écouter du Dalida ou du Michel Delpech pour qu’elles puissent se mettre dans le match, les trajets sont très longs dans le mini-bus. Du coup, c’est impossible pour nous de réviser nos cours.
RC : Pourquoi finalement heureusement que les autres sont là ?
MD : Grâce à elles, les repas sont animés ainsi que les déplacements par leurs récits sans virgule des soirées étudiantes.
JB : Pour l’effectif, sinon on serait que 5, merci beaucoup d’ailleurs !!! Plus sérieusement, les vieilles ont beaucoup d’expérience et un bon niveau basket, elles sont là pour nous apprendre. Que ça soit à l’entrainement ou pendant les matchs, elles savent nous donner de bons conseils.
RC : Un mot pour elles ?
MD : Malgré leur insolence et leur manque de respect envers l’ancienne génération, ce sont de chouettes filles et on les aime beaucoup nos petites jeunes!
JB : Je vais parler au nom de toutes les jeunes (Cathy, Camille, Alicia et Johanna ndlr) : 3 années, c’est peut être rien mais c’est celles où nous avons appris le sens du mot « Equipe ». Car après ces trois ans à leurs côtés, on est devenue une équipe de basket, des coéquipières et mais aussi des copines. Et oui, petit à petit, nos surnoms de « vieilles » et « jeunes » ont permis de créer un cercle d’amies qui sait aussi bien s’amuser derrière la balle orange qu’accoudées au bar. Nous tenions à les remercier pour tout ce qu’elles nous ont transmis et appris au long de ces trois saisons mais aussi pour leurs nombreuses qualités. Merci à Claire qui a su nous apprendre à faire des olives parfaites. Merci à Jess pour ces nombreux sourires et compliments. Merci à Aurore pour sa ponctualité à tous les entrainements ou heure de rendez-vous. Merci à Sandrine d’être la maman, non de 2, mais de 11 grands enfants. Merci à Marina pour son implication et son entrain quand il y a du physique. Merci à Mané pour ses démonstrations de basket artistique et pour son acharnement à essayer de parler « jeun’s ». Notre amitié n’était pourtant pas gagnée, elles nous en ont fait baver en nous prenant pour des rookies bizues : faire la vaisselle, ranger les plots, remonter les panneaux… Mais grâce à elles, on a su avancer et rebondir ensemble après les défaites, les échecs, les blessures. On s’est serré les coudes et on sera solidaire jusqu’à la fin. Cette dernière saison à leurs côtés n’a pu mieux commencer, premières au classement, mais elle n’est pas finie, il y a un titre qui nous attend et sans oublier une montée en Promotion qui nous tend les bras. Vieilles comme jeunes, on forme une seule équipe qui se bat pour la même passion et les mêmes couleurs, à nous de jouer.
Avant qu’une page ne se tourne à la fin de la saison pour certaines, on ne peut que leur souhaiter le meilleur pour clôturer de la plus belle des manières cette aventure.
Dernière victoire en date : dimanche dernier face à Audaux/Navarrenx !
